Système
binaire, bits et octets...
Le
système de calcul binaire, propre à l'informatique, découle
d'une contrainte fort simple qu'impose l'électricité. En
effet, le signal de base d'un ordinateur est matérialisé
par l'absence ou la présence d'un courant électrique pendant
un laps de temps donné.
Si l'on fait passer un courant électrique dans un fil pendant 1
seconde et qu'il allume ainsi une ampoule. L'allumage de cette dernière
peut être traduit par le chiffre 1. Si nous ne faisons pas passer
de courant électrique dans le fil pendant le même laps de
temps, l'ampoule reste éteinte et l'information est traduite par
le chiffre 0.
L'ordinateur transforme les informations de couleurs d'une image selon
ce même principe (à la différence que que l'échelle
de temps utilisée se révèle bien plus courte qu'une
seconde...). Plus ce laps de temps est court, plus l'ordinateur (plus
précisemment le processeur) travaille vite... Le 0 et le 1 représente
une information que les informaticiens (américains) ont appelé
"bit".
Si nous nous
limitons à un seul "fil" pour faire passer le courant,
on ne pourra décrire les images qu'en noir et blanc (1 pour le
blanc et 0 pour le noir). Pour passer du noir et blanc aux niveaux de
gris intermédiaires, les informaticiens ont augmenté le
nombre de "fils" à 8 (8 bits ou 1 octet ou 1 byte), augmentant
du même coup le nombre d'alternatives possibles (2 puissance 8 =
256 combinaisons - 0 à 255). Le blanc = 255, le noir = 0 et les
254 autres valeurs intermédiaires permettent d'introduire des nuances
entre les 2 extrêmes.
Nota
: Il n'a jamais été possible, en imagerie informatique,
de segmenter les teintes d'une couleur selon un nombre emprunté
au système décimal, bien rond et facile à manipuler
pour un être humain (10, 100, 1.000, 10.000...). La micro-informatique
et ses contraintes propres ont tranché entre les premiers nombres
du système binaire (2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256, 512...). Le
nombre 256 a été choisi parce qu'il n'était pas trop
important à digérer par un ordinateur et parce que 256 valeurs
de teintes dans une même couleur dépassent les limites du
sens critique de l'oeil humain... Cela se confirme pleinement lorsque,
par mélange des 3 couleurs primaires, on arrive à un total
de plus de 16,7 millions de variantes (256x256x256).
Il a suffit
de multiplier par 3 ce système de codification sur 8 bits pour
pouvoir traiter selon 256 intensités différentes chacune
des 3 couleurs fondamentales (Rouge, Vert et Bleu) et obtenir ainsi, avec
la synthèse additive, une gamme de couleurs de 256x256x256 soit
16.777.216 couleurs différentes (environ 16,7 millions)... L'interprétation
et la retranscription d'une photographie en couleurs s'éffectue
donc à l'aide de 24 bits (3x8 bits ou 3 octets).
Rappel
: 1 octet = 8 bits (ou 1 byte) ; 1 kilooctet = 1024 octets.
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