Notions
spécifiques aux images bitmap
Dites aussi
"rasters", ces images sont constituées d'un ensemble
de points élémentaires, les pixels. Elles sont donc "pixellisées"
(on dit aussi rasterisées et le phénomène s'appelle
la rastérisation) et c'est l'oeil qui assure la recomposition du
motif à visualiser.
Toutes les images scannées sont "bitmap" et il
en est de même pour toutes les images que l'on regarde à
l'écran.
On dit aussi que ces images sont matricielles (ou tramées) car
elles se définissent par une trame de x pixels en largeur, de y
pixels en hauteur et selon z (la "profondeur" de l'image) qui
correspond aux niveaux de gris et/ou à l'étendue des couleurs
qui composent chaque pixel...
Les images bitmap ont une dimension fixe et le volume (le "poids")
du fichier croit avec la taille (dimensions physiques) et la résolution
de l'image.
La
notion de pixel...
Le pixel, abréviation
de "picture element", est le plus petit élément
que peuvent manipuler les matériels et les logiciels d'affichage
ou d'impression. L'ensemble des pixels est contenu dans un quadrillage
rectangulaire fin (un tableau à 2 dimensions) composé de
milliers de cellules identiques couvrant la surface d'un écran
ou d'une feuille.
Dans ce qui nous intéresse, le pixel est le plus petit élément
d'une image bitmap (on ne peut pas détailler un pixel et il possède
une seule valeur RVB). Celle-ci est constituée par un tableau à
2 dimensions dont chaque case est un pixel dont le codage sur un certain
nombre de bits détermine sa couleur ou son intensité (Voir
"La profondeur d'une image matricielle")...
L'aliasing,
la plaie de l'image matricielle...
L'aliasing
(ou crénelage) est le phénomène qui apparaît
lorsque la résolution d'affichage est trop grossière
pour minimiser l'apparence dentelée (en "marche d'escalier")
de certains éléments d'une image ou de l'image toute
entière lorsque celle-ci est agrandie... Ce phénomène
est directement lié à la nature même d'une image
bitmap : une trame de pixels disposés en rangées et
en colonnes.
Le crénelage pourra donc apparaître sur des courbes
ou des diagonales lorsqu'on transforme une image vectorielle en
image bitmap lorque la résolution est trop faible et il sera
général sur un image bitmap zoomée.
Pour pallier à cet inconvénient, on utilisera d'abord
des modes d'affichage et des écrans haute résolution.
Il existe également des routines anti-crénelage qui
peuvent estomper le phénomène (voir "Le lissage"
ci-dessous).
Attention
: On adoptera comme règle de ne jamais travailler sur une
image bitmap agrandie (sauf pour des raisons graphiques)...
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Lissage
d'une image matricielle (anti-aliasing)
Il s'agit d'une
méthode de lutte contre l'aspect en marche d'escalier
d'éléments graphiques tels que les diagonales, les
courbes et les cercles...
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La
résolution d'une image matricielle
De façon générale, le terme "résolution"
se rapporte à l'espace d'information physique d'un dispositif
de sortie donné. Pou un écran d'ordinateur (le moniteur),
la résolution (ou définition) est caractérisée
par le nombre de pixels par unité de longueur et par le nombre total
de pixels affichables horizontalement et verticalement ; cette valeur
est généralement comprise entre 72 et 120 dpi pour une
taille de 640x480, 800x600, 1024x768 (que l'on peut aussi exprimer
par sa diagonale : 14, 15, 17 pouces...).
La résolution d'une image numérique est définie par le nombre de
pixels par unité de longueur de la structure à numériser. Cette
valeur est classiquement exprimée en dpi (dots per inches)
ou en ppp (points par pouce).
Ce paramètre est défini lors de la numérisation et dépend principalement
des caractéristiques du matériel utilisé lors de processus de numérisation.
Plus le nombre de pixels est élevé par unité de longueur de la structure
à numériser, plus la quantité d'information qui décrit cette structure
est importante et plus la résolution est élevée.
La résolution d'une image définit précisement le degré de détail
pouvant être atteint par une image. Attention cependant, car
si certains matériels de numérisation permettent de faire varier la
résolution d'acquisition, la
résolution d'une image peut être différente de
la résolution du système de sortie (on parlera plutôt
de sa définition).
La résolution d'un écran informatique est généralement
de 72 dpi, alors que celle d'une imprimante jet d'encre est au minimum
de 300 dpi. Il est alors évident que quelle que soit la résolution
de l'image, le résultat final ne pourra dépasser celui
qui est permi par le périphérique de restitution... |
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Nota : Attention de ne
pas confondre la résolution de l'image de la résolution du
format de l'image qui correspond au nombre de pixels composant l'image
en hauteur et en largeur. |
La
"profondeur" de couleur d'une image matricielle
La
profondeur (ou dynamique) d'une image correspond à l'étendue de la
gamme de couleurs ou de niveaux de gris (Voir "Les
couleurs") que peuvent prendre les pixels composant une image.
Cette notion est directement liée au nombre d'octets utilisés pour
stocker l'information.
Les images codées sur 1 bit n'ont que 2 états (allumé
= blanc et éteint = noir). Plus il y a de bits par pixel, plus
le nombre de couleurs augmente... On distingue ainsi, les images
indexées (prof. de 1 à 8 bits), les images High
Color (prof. = 16 bits) et les images True Color (prof.
24 et 32 bits).
Attention : Le nombre de couleurs accroit la taille d'un fichier
image et donc le temps de chargement de celui-ci dans une page web. |
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De la même
façon que pour la résolution, la profondeur d'une image
peut être différente de celle tolérée par
le système de restitution graphique. Pour ce qui nous préoccupe
ici, c'est la carte graphique d'un moniteur (et surtout la mémoire
vidéo de celle-ci : la VRAM) qui déterminera in fine
le nombre de couleurs que le moniteur peut afficher...
En clair, inutile de s'escrimer à produire des images en millions
de couleurs si le moniteur sur lesquelles vous les visionnez ne peut
les afficher. Le nombre total d'informations qu'un écran est
en mesure d'afficher est directement lié à la quantité
de mémoire RAM vidéo de la carte graphique d'un ordinateur. |
Taille
des images
Pour travailler correctement des images pour le Web,
il faudra tout d'abord se passer des repères habituels que
l'on a avec les photographies papiers. En effet, une photo de 9 X
13 cm ou de 10 x 15 cm n'aura pas les mêmes dimensions après
numérisation car celles-ci dépendront de la résolution
adoptée lors de la numérisation.
Nota : On prendra l'habitude
de travailler avec des pixels et non avec des centimètres.
De façon générale, la taille en pixels d'une
image diminue en fonction de la résolution. De plus, lorsque celle-ci
diminue, la précision diminue aussi car l'objet est représenté par
un nombre moins important de pixels. Le choix de la résolution de
numérisation est donc un facteur primordial lorsque l'on réalise une
numérisation. Ce choix va conditionner la qualité de l'information
véhiculée dans l'image (et donc ce que l'on va pouvoir en faire par
la suite), la taille en pixels de l'image ainsi que son poids en octets...
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Poids
des fichiers
Pour calculer le
poids d'une image, on utilise l'équation suivante :
Poids en bits = (nombre de pixels (hauteur x largeur)
x profondeur de couleur
Poids en octets = poids en bits / 8
Poids en kilo-octets = poids en octets / 1024
La valeur obtenue est légèrement inférieure à
la réalité car elle ne tient pas compte de la taille de
l'en-tête du fichier ou des spécificités de son format
(encapsulage d'autres types de données, compression...).
Comme on peut le constater en analysant ces équations, le poids
d'un fichier image est directement concerné par sa taille physique
(dimensions x et y), la résolution (qui donne le nombre de pixels
par unité de mesure) et par la profondeur de couleur (le type d'image
retenu : indexée, True color ou High color).
Nota : La taille de l'image
en pixels est reliée au poids non pas de façon linéaire mais par un facteur
au carré. Ainsi lorsque l'on multiplie par 2 la taille d'une image, son
poids est quant à lui multiplié par 4...
Attention : Il est faux d'affirmer que la taille d'un fichier croît
uniquement de manière significative dès que l'on augmente
le nombre de couleurs puisque, sur le Web, les images sont toujours transmises
sous forme compressée. Le paramètre le plus important devient
alors le taux de compression (Voir "Les
formats d'images pour le Web") qui est dépendant du type
de format utilisé et de la nature de l'image à compresser...
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